La gourmandise (gula en latin): dans le sens originel religieux des 7 péchés capitaux, c’est plutôt la gloutonnerie qui est proscrite. La gourmandise telle que nous l’utilisons aujourd’hui est plutôt un art de vivre et de ses faire plaisir et n’a pas de mauvaise connotation. Dans notre cas, ce qui est blâmé c’est bien l’idée de démesure et d’aveuglement: “avoir les yeux plus gros que le ventre”. En anglais par exemple, ce péché capital est désigné par le mot "gluttony" qui signifie plutôt la gloutonnerie que la gourmandise.
La gourmandise en tant que péché est une envie non maîtrisée dans de manger, boire ou de faire quelque chose que l’on aime sans parvenir à s’arrêter et continuer même sans plus avoir faim ou soif. en avoir le besoin, c’est à dire en l’absence de faim ou de soif.
La gourmandise est définie au VIe siècle, par le pape Grégoire Ier le Grand qui l’associe à la luxure (à cause de la proximité du ventre avec le bas ventre).
Il y a cinq manières de commettre le péché de gourmandise:
1. Le moment : manger avant le moment du repas afin de satisfaire l’organe du goût.
2. La qualité : rechercher des délices et une meilleure qualité de la nourriture pour satisfaire les « ignobles sens du goût ».
3. Les stimulants : rechercher des sauces et assaisonnements pour le plaisir du palais.
4. La quantité : manger plus que nécessaire.
5. Le désir : manger avec trop de désir, bien qu’en absorbant une quantité raisonnable – cette dernière manière étant la pire.
Les théologiens médiévaux le font remonter au péché originel d’Eve avec sa pomme (lié à la gourmandise, l’orgueil et la désobéissance).
Au XIIIe siècle, Saint Thomas d’Aquin en fait un péché capital et répète la liste des cinq manières de pécher :
1. Praepropere – manger trop tôt
2. Laute – manger trop coûteux
3. Nimis – manger trop
4. Ardenter – manger avec trop d’impatience
5. Studiose – manger avec trop de goût
A partir de la fin du moyen age, la position du clergé s’assouplit. Un certain nombre de ses membres étant eux mêmes portés sur la nourriture. Ceci ne va pas sans créer quelques scandales comme Calvin qui dénonce les moines dans son Traité des scandales : « leur ventre leur est pour Dieu, la cuisine pour religion ». Le pape Innocent XI confirme au XVIIe siècle que c’est un péché que de manger ou boire pour l’unique motif de satisfaire le goût mais il précise également que prendre du plaisir à manger n’est pas une faute. En effet, c’est généralement impossible de manger sans éprouver de la joie.
Dès lors, la France, développera l’art de la gastronomie qui remplace la gourmandise à connotation trop religieuse. Au contraire de la gloutonnerie, la gastronomie est désormais un art visant la satisfaction des 5 sens en mettant en scène la nourriture. gourmandise et gastronomie deviennent une aptitude à apprécier la nourriture et à prendre du plaisir à manger et à boire. On privilégie la qualité à la quantité, le raffinement, la raison et non plus les excès.
Ref : LES 7 PÉCHÉS CAPITAUX
P. est gourmande, ca lui va bien. Elle est magnifique. Elle aime bien réjouir de chose simple comme marcher sur la plage, regarder la vue par sa fenêtre et manger. Elle aime la vie et la société lui fait payer cher, le prix de cet amour.
Modèle : P
Technique utilisé : Photographie sous canons UV (395 nm) . Photos brutes non retouchées.
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